Quand deux solitudes se rencontrent,
De celles qui se revendiquent,
Elles s’épient, elles s’affrontent,
Feignent d’abord d’être apathiques,
Puis s’entrelacent dans les galipettes
De leurs convictions girouettes.

Elles s’annoncent implacables
Quand elles sont vulnérables.
Elles s’affichent inaltérables,
Mais mourront d’être friables.

Au premier sourire de l’une
Répond le regard doux de l’autre,
Au tout premier mot de tendresse
L’autre se fait prophétesse.

Alors enfin gangue explosée,
Barrières limées, vêtements ôtés,
Elles deviennent boomerang,
Pratiquent soudain la même langue,
Font pousser des fleurs tout-terrain,
Volent de quatrain en quatrain,
Jusqu’à l’harmonie suprême,
Lucide et forte, de nos je t’aime.

Nice, le 21 août 14.

Catégories : Poésie

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